Palatine

d’après la correspondance de

Charlotte-Élisabeth de BAVIÈRE

(1652-1722)

avec

Marie GRUDZINSKI

adaptation, mise en scène, scénographie

Jean-Claude SEGUIN

costumes  Philippe VARACHE

lumières  Philippe GUENVER

coiffures  Daniel BLANC

régie Vincent Tudoce

durée du spectacle  1 h 15

Avant-propos

Ce spectacle, qui redonne vie à la princesse Palatine, auteur d’une correspondance dont la liberté de ton, la drôlerie et la sensibilité n’ont pas fini de nous surprendre, est aussi une performance de comédienne : en s’aidant seulement du costume et des coiffures, Marie Grudzinski vieillit imperceptiblement et continûment sous l’œil du spectateur. À travers l’évocation d’un personnage hors normes, on peut aussi entrevoir un saisissant raccourci de nos vies à tous.

Madame était forte, courageuse, Allemande au dernier point, franche, droite, bonne, bienfaisante, noble et grande en toutes ses manières ; nulle complaisance, nul tour dans l’esprit, quoiqu’elle ne manquât pas d’esprit ; capable avec cela, d’une amitié tendre et inviolable.

SAINT-SIMON

Telle qu’elle est, avec toutes ses crudités et ses contradictions, Madame est un utile, un précieux et un incomparable témoignage de mœurs. Il manquerait à cette cour une figure et une parole des plus originales, si elle n’y était pas.

SAINTE-BEUVE

Palatine : pourquoi ?

Arrachée à dix-neuf ans à son « cher Palatinat », Charlotte-Élisabeth de Bavière se retrouve à la Cour de France, mariée à Monsieur, frère de Louis XIV. En butte aux intrigues des mignons de son époux et des maîtresses du roi, on la voit mûrir et vieillir au fil des lettres qu’elle envoie aux seuls êtres qui puissent la comprendre : son père, sa tante, ses cousines.

Sa correspondance, écrite dans un style alerte, coloré, direct, constitue un témoignage unique, toujours vivant et personnel, souvent drôle ou émouvant, sur le siècle de Louis XIV. Avec humour, à travers la description des chambres et antichambres du pouvoir, elle fait revivre un Versailles inattendu, bien loin des clichés de nos manuels scolaires.

Palatine : comment ?

Observatrice lucide des mœurs de son époque, « Madame » est aussi une âme sensible et un esprit en avance sur son temps, curieux de tout et souverainement libre : en ces temps de frilosité, une réjouissante bouffée d’oxygène ! Et, surtout, une incroyable résonance avec notre époque : intolérance religieuse, corruption, censure, courtisanerie… : rien n’échappe à la plume de la Palatine.

Nous introduisons le spectateur dans la loge de la comédienne, puis dans le cabinet particulier de Madame, et le rendons témoin du travail de l’artiste : celle-ci s’incarnera sans filets, sous ses yeux, en un personnage qui, par touches successives, évoluera, mûrira et vieillira. En une heure quinze, la métaphore d’une vie entière.

Nous souhaitons à la fois, sans tricher, nous situer au plus près de la vérité de la Palatine, de son authenticité, de sa truculence, et œuvrer sur la transposition théâtrale. Axée sur la notion de reflet, la mise en scène, en s’appuyant sur une scénographie épurée, procédera par infléchissements et ruptures continuels ; quant au costume, il sera placé au cœur de la représentation, comme signe formel de toutes ces métamorphoses.

Notes de mise en scène

J’ai voulu rendre tangible l’écoulement du temps, ménager un suspense et réserver des surprises au spectateur, sur le plan :

• du texte, avec des ruptures de ton, de l’humour à l’autodérision, à l’émotion ou à l’indignation,

• de l’espace, avec peu d’éléments de décor, mais en mutation perpétuelle,

• des coiffures, du maquillage et du costume qui, peu à peu et sous l’œil des spectateurs, muent la jeune fille libre en femme engoncée dans ses lourds vêtements de cour,

• de la musique, souvent en contrepoint, dont les 26 extraits, de compositeurs baroques avant tout, colorent et rythment la représentation,

• des voix off qui opèrent de brusques incursions ou intrusions dans l’intimité de la Palatine,

• des lumières, enfin, qui, à la manière d’une caméra, glissent du champ au contre-champ, du gros plan au plan moyen puis large, voire au panoramique…

PRESSE

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THEATREONLINE

UN ÉLÉGANT TRAVAIL D’INTERPRÉTATION ET DE MISE EN SCÈNE

Jean-Claude Seguin signe une remarquable adaptation de la correspondance de la Palatine et Marie Grudzinski campe avec une vérité sidérante la truculente et tendre Liselotte. La comédienne réussit avec une aisance incroyable à ressusciter cette princesse atypique, jouant subtilement de l’accent, pour faire le portrait d’une héroïne à l’abattage formidable. Pour le bonheur de la langue et du style, pour le plaisir des portraits croqués avec une précision virevoltante, pour la justesse d’une interpré-tation pertinente, ce spectacle mérite d’être applaudi.

LA TERRASSE, Catherine Robert

ELLE A DE LA TREMPE, LA PALATINE !

Marie Grudzinski campe avec énergie une femme incroyablement libre, truculente et courageuse, qui a de la plume et un œil implacable. On se croirait parfois chez La Bruyère, mais du point de vue d’une femme, pas bégueule, lucide sur sa condition… La Palatine vieillit et se transforme devant nous grâce à un travail sur le corps, le costume, le maquillage. La mise en scène a de la précision, de l’intelligence et un vrai sens du rythme.

TÉLÉRAMA, Sylviane Bernard-Gresh

MARIE GRUDZINSKI, UNE PALATINE IMPÉRIALE

Sans tabous, avec un humour mordant, Marie Grudzinski incarne avec majesté la seconde épouse de Monsieur, frère de Louis XIV. Sur fond de musiques choisies, chaque mot sonne juste. Jugée « trop d’une pièce », cette femme de caractère raconte Versailles. Sans prendre de gants. Sous la direction de Jean-Claude Seguin, l’actrice vieillit véritablement. Jusqu’à se confondre avec le personnage. Le metteur en scène a réussi son pari : se situer « au plus près de la vérité de la Palatine ».

LE FIGARO, Nathalie Simon

UN RÉGAL

Imaginez le désarroi d’une Allemande de 19 ans, mariée par son père, l’électeur de Bavière, à Mon-sieur, frère de Louis XIV. Charlotte-Élisabeth vécut pourtant en bonne intelligence avec cet époux plus femme qu’elle. Sa franchise et son humour font de sa correspondance un régal. Dirigée par Jean-Claude Seguin, Marie Grudzinski ressuscite avec subtilité Liselotte, de la jeunesse au déclin.

L’OBS, Jacques Nerson

UNE MISE EN SCÈNE INTELLIGENTE ET ÉPURÉE

Religion, monarchie, courtisanerie, rien n’échappe à la plume corrosive de la très spirituelle Palatine. Sa correspondance, ressuscitée avec talent par une Marie Grudzinski à l’accent allemand charmant, brosse un tableau de la cour qui ne laisse pas d’étonner le spectateur. Servie par une mise en scène intelligente et épurée, qui voit la Palatine vieillir imperceptiblement et continûment, cette pièce est un témoignage de mœurs haut en couleur.

LE FIGARO-MAGAZINE

UNE PLUME ACÉRÉE, UN HUMOUR INCISIF

Adepte du franc-parler, la Palatine préfère mille fois la comédie à la messe. Jusque dans ses dernières lettres, sa plume est restée acérée. Et sur scène, c’est son ton et son esprit que l’on retrouve, intacts et remarquablement incarnés. Rien à redire. Reste donc à applaudir.

LE POINT, Élodie Marillier

UNE RARE MODERNITÉ

Il fallait le talent de Marie Grudzinski pour incarner ce personnage haut en couleur, à la fois sensible et persifleur. Par la seule force de son interprétation, rehaussée par la mise en scène dépouillée de Jean-Claude Seguin, les spectateurs se glissent dans les coulisses de Versailles.

LA TRIBUNE, Bérénice de Beaucé

JOLI SOLO

Ce « one princesse show » malicieux est interprété avec brio par Marie Grudzinski.

LES ÉCHOS.COM

LES DESSOUS DE LA COUR

Marie Grudzinski incarne avec énergie la pétillante et lucide Charlotte-Élisabeth de Bavière, qui porte sur la vie de la cour un regard plus contemporain qu’on ne l’imagine. C’est drôle, cru, désarmant. Bigoterie, corruption, coups tordus, intolérance sont des constantes de la vie des courtisans.

MARIANNE, Frédéric Ploquin

MONOLOGUE PRINCIER À VERSAILLES

Seule en scène, Marie Grudzinski se confie, raille, pleure, tonne, plus « hénaurme » et touchante que son modèle, la princesse Palatine. Un régal d’une heure et quart.

L’EXPANSION, Gilles Lockhart

UNE DAME QUI EN IMPOSE

Jean-Claude Seguin a picoré dans la correspondance de la princesse, incarnée avec truculence par Marie Grudzinski. Sa correspondance ravira tous ceux qui auraient aimé goûter une histoire de France moins lisse que celle apprise en classe. Jean-Claude Seguin signe une mise en scène très réussie. Il dirige une Marie Grudzinski dont le talent mêle avec bonheur l’humour au tragique, nous menant imperceptiblement du rire au silence ému. Un vrai petit bijou. 

LE MONDE.FR, Olivier Pradel

UNE FULGURANTE MODERNITÉ

Marie Grudzinski est une magistrale Palatine, entre lucide férocité et fragilité, le tout rehaussé d’un humour percutant. La fulgurante modernité du propos a quelque chose de troublant. Jean-Claude Seguin, dans sa mise en scène, n’a jamais boursouflé son travail d’effets qui eussent parasité tant le jeu de la comédienne que l’exceptionnelle qualité du texte. Il retrace avec tact le destin d’une héroïne tragique doublée d’une géniale épistolière.

RUEDUTHÉÂTRE, Franck Bortelle

UN SPECTACLE TRÈS RÉUSSI

Jean-Claude Seguin a conçu et mis en scène un spectacle très réussi, en utilisant avec intelligence, sans ostentation, toutes les ressources de la transposition théâtrale et en portant un grand soin à la mise en espace et en lumières. Marie Grudzinski entre dans la peau de ce personnage truculent comme elle revêt l’empesé costume du XVIIe siècle. Drôle, émouvante ou cocasse, maîtrisant parfaitement ses moyens, elle brosse le portrait d’une femme truculente, empathique, et résolument moderne d’esprit. C’est net, précis et sans bavure. Un spectacle donc hautement recommandable. 

FROGGY’S DELIGHT, MM

UNE COMÉDIENNE INSPIRÉE

Jean-Claude Seguin adapte et met en scène ce qui ressemble à un journal intime avec une rigueur, une habileté et un punch étourdissants. Le tout dans un décor joli, drôle et à tiroirs, au propre et au figuré. Marie Grudzinski, comédienne inspirée, vraie nature, est parfaitement dirigée par un metteur en scène complice. On n’a surtout pas envie qu’elle nous quitte et que tout cela finisse.

MONDE ET VIE, Marie Ordinis

UN MONOLOGUE ÉPOUSTOUFLANT

Un monologue époustouflant. Écriture pleine d’humour et d’humeur, style vif et nature : la plume griffe la noblesse arrogante et dénonce la misère du peuple, raille le religieux et les tabous sociaux. Alors, allez-y !

PLUME n° 47, Patrick Le Fur

UNE TROUBLANTE ACTUALITÉ

Cette pièce redonne vie à un Versailles totalement inattendu. Seule en scène, la princesse (magistralement interprétée par Marie Grudzinski) dénonce l’intolérance, les faux-semblants, la corruption et dresse avec humour une peinture sans fard de la cour, du roi, de la reine, de Mme de Maintenon « la vieille ordure », des mignons de son mari… et aussi d’elle-même. Étonnant !

POINT DE VUE/IMAGES DU MONDE, Vincent Meyland

AVIGNON 2014

Un grand bravo à Palatine et ses dessous versaillais au théâtre des Corps Saints.

LE BRUIT DU OFF

UN BEAU ET TOUCHANT MOMENT D’HISTOIRE

Comme l’on aimerait que l’histoire nous soit toujours contée de la sorte ! C’est avec une authenticité et une délicatesse rares que Marie Grudzinski endosse les habits et par là même l’âme de la Palatine : une femme indépendante, libre et curieuse. De son arrivée à la cour jusqu’à sa mort, l’actrice avec subtilité se transforme, vieillit sous nos yeux grâce à un travail sur son corps, son maquillage et ses costumes. Un beau et touchant moment d’histoire.

LA PROVENCE, Évelyne André

UNE INCROYABLE PERFORMANCE

La Palatine fait son one-princesse-show sur scène : léger accent allemand, verve acérée, parfois acide, regard follement lucide sur les mœurs et l’étiquette de son temps, rien n’échappe à sa plume corrosive. Jean-Claude Seguin et Marie Grudzinski réussissent ensemble à se rapprocher au plus près de la vérité du jeu, de l’émotion, du tragique et du comique. On applaudit !

LA MARSEILLAISE, Audrey Pradarelli

UNE PÉPITE

Une pièce drôle et émouvante à partir de la correspondance de Charlotte-Elisabeth de Bavière. Un petit bijou remarquablement interprété par Marie Grudzinski qui interprète à la perfection cette princesse, vieillissant à mesure des différents tableaux de la pièce. Une merveille. A deux mains.

LA VIE, frères Thierry et Nicolas

UN DÉLICIEUX MOMENT DE THÉÂTRE

La mise en scène de Jean-Claude Seguin met en valeur l’interprétation remarquable, toute en finesse, de Marie Grudzinski. Et que les lettres sont bien choisies ! Elles nous plongent dans le Grand Siècle et nous restituent les diverses facettes de la brillante épistolière : comme elle est franche et spontanée, lucide et non conformiste, intelligente et pleine d’esprit ! Qu’elle est moderne, surtout, par la place qu’elle accorde au corps, la crudité de son langage et sa dénonciation des sphères du pouvoir ! Ne manquez pas ce spectacle touchant, drôle et surprenant !

LE MIDI LIBRE, Angèle Luccioni

UN MOMENT DE BONHEUR

Extraordinaire présence d’une actrice, pétillante et malicieuse. Elle se transforme et vieillit sous nos yeux admiratifs. Un échange, une connivence s’établissent entre elle et son public qu’elle entraîne à sa guise vers la tristesse, la joie, l’humour, l’ironie. Un petit bijou théâtral. Un moment de bonheur.

LE MAGAZINE DES ARTS, Marie-Claude Busso

MARIE GRUDZINSKI AVANT PREMIERE DE LA PIECE PALATINE THEATRE DE NESLE 19 SEPT 08 PARIS © FAY ALEXANDRE